MAUSA : LE PREMIER MUSÉE DU STREET ART EN FRANCE

Il n’y a plus que les grandes villes qui affichent les grands noms des street artistes sur leurs murs. Le MAUSA – Musée des Arts Urbains et du Street Art – vient d’ouvrir ses portes en plein cœur du Jura, dans un site inattendu : les forges de Baudin.

Après la RÉSERVE MALAKOFF en région parisienne dont je vous parlais précédemment ou bien encore le LAB 14, le street art n’est plus éphémère, il s’inscrit dans la durée. Visite du premier musée dédié au street art et aux arts urbains en France !

 

DE L’INDUSTRIE AU STREET ART

Les Forges de Baudin près de Toulouse-le-Château, à moins d’1h30 de Lyon, sont d’anciennes usines autour desquelles une vraie vie communautaire s’est créée à l’époque. En se baladant, on croise différents bâtiments (cantine, coopérative, habitations…), une église, un cimetière etc, qui formaient un vrai petit village indépendant.

Sur cette fonderie au passé industriel, Stanislas Belhomme et son équipe ont décidé de créer le premier musée du street art en France. Une belle initiative innovante et audacieuse, à laquelle les artistes du monde entier se sont laissés séduire. A commencer par la très poétique MADEMOISELLE MAURICE qui a réalisé la fresque murale à l’entrée avec ses origami de couleurs, et REAONE la façade extérieure avec ses belles arabesques.

 

COUR, GRANGE ET CONTAINER : STREET ART EVERYWHERE !

Dans la grande cour, partez à la recherche de l’art urbain et regardez dans les moindres recoins. C’est un peu comme une chasse à l’œuf de Pâques ! Juste après l’entrée, commencez par tourner à gauche pour découvrir le travail de LEVALET et ses personnages dessinés qui redonnent vie à une scène de l’époque.

Puis continuez votre parcours pour croiser les animaux sauvages de MOSKO (en plus des portraits de girafes à l’extérieur, retrouvez sa célèbre patte à l’intérieur : le léopard), les visages inquiétés de BAST en clin d’œil à Jean-Michel Basquiat, la monumentale œuvre de EVAZESIR, l’éléphant en menace d’extinction d’ONSEPT et l’arbre onirique de « Seve-Erre » de SLY 2.

Après avoir apprécié tous ces univers colorés, contournez la grange et passez devant l’église. Dans cette partie un peu triste, l’épatant PHOTOGRAFFÉE apporte de la couleur avec une nouvelle composition 3D en trompe-l’œil ultra réaliste !

Puis entrez dans la grange (LEO MORDAC a réalisé un habillage sympa sur l’un côté, complété par NASTY de l’autre), pour profiter de deux collections.

Dans la collection permanente, on trouve les grands noms du street art international, tels que Keith Haring, Jef aérosol, Mr Brainwash, Mr Chat, Rero, Miss Van… Et quoi de mieux qu’un fond de brique, bois, parpaing ou plâtre pour les mettre en valeur ?

   

Dans la galerie temporaire, BANKSY est mis à l’honneur en ce moment : une occasion unique de voir au plus près 12 œuvres authentiques de son street art engagé ! Dans la même lignée, c’est la noirceur colorée de l’artiste PURE EVIL qui est présentée juste à côté. Prochainement, les projecteurs se braqueront sur les célèbres chats souriants de M. CHAT et des silhouettes d’hommes blancs articulés de JÉRÔME MESNAGER.

Lors de notre visite ce jour-là, deux grands containers présentaient d’autres artistes à l’extérieur (tels qu’ANNABELLE TATTU avec ses dessins graphiques et pétillants de couleurs, L’INSEKTE avec de beaux patchworks animaliers sur bois, M. CHAT…). C’est le projet itinérant et novateur de la GALERIE LE CONTAINER. L’idée : présenter des œuvres d’art urbain au plus grand nombre, en cassant la barrière des galeries à l’image parfois élitiste, en se déplaçant partout en France. Là encore, une belle initiative !

 

 

UN FUTUR STREET ART’HOTEL

Grand privilège lors de la visite, j’ai pu rencontrer le créateur de ce beau projet artistique, Stanislas Belhomme, qui m’a exceptionnellement ouvert les coulisses de son futur Art-Hotel : un projet de 16 chambres dont certaines avec balcon et vue sur Toulouse-le-château (dans le style du Graffalgar à Strasbourg où chaque chambre est unique et décorée par un street artiste). Voici quelques photos exclusives des artistes qui ont fait des premiers essais sur les murs :

 

En attendant de pouvoir dormir sur place, si vous êtes en visite un dimanche cet été, profitez des B’Art’Becues au milieu des œuvres d’art !