A LA DÉCOUVERTE DU BAO CHEZ YAM’TCHA

Yam Tcha, qui en cantonnais signifie « brunch de dim sum avec du thé », c’est 3 concepts de restauration. Dans le restaurant fusion gastronomique, chaque plat du menu s’accorde avec un vin ou un thé. Dans la boutique Yam’Tcha que je vais vous présenter, les thés et les baos sont à l’honneur. Enfin, le tout nouveau café Lai Tcha propose une cuisine asiatico-indienne prometteuse. Pour l’heure, je vous parle des baos, une expérience gustative que je vous conseille !

Première impression quand on est entré dans la boutique Yam’Tcha avec une amie : l’esprit zen. Sur le mur de pierre de la salle, une large étagère met en valeur une collection unique d’accessoires autour du thé : théières en fonte, tasses en porcelaine, boîtes en fer… Cette ambiance apaisante, à quelques pas de l’effervescence du Louvre, est soulignée par la large utilisation du bois : tronc servant de présentoir dans la vitrine, étagère et table haute en bois brut, sièges en forme de souche. Voilà un style chic et épuré !

La spécialité ici ce sont les thés chinois et taïwanais, préparés avec précision par le maître des lieux, mais aussi et surtout les baos que nous sommes venus spécialement goûter ce jour-là. Un bao, c’est quoi ? La France a sa baguette, l’Asie du Sud-est a ses baos, des petites brioches blanches à base de farine de blé. Elles sont fourrées comme des buns, selon l’inspiration du chef, puis cuites à la vapeur. Ce qui en fait de petits sandwiches gourmets originaux !

D’aspect, le pain bao est peu surprenant. Sa boule ronde uniforme blanche fait plus penser à un petit pain pas cuit. Mais pour être bluffé, il faut croquer. C’est le fourrage qui fait l’intérêt, associé au goût légèrement sucré de la pâte. Et chez Yam Tcha, on va de surprise en surprise. Car la maison mélange les genres : le pain d’origine asiatique se marie très bien avec des saveurs européennes bien inspirées.

Comme ce bao signature, au Stilton et sa cerise Amarena. L’association sucrée-salée de la cerise et de ce fromage bleu anglais est exceptionnellement bon ! Le voyage ne s’arrête pas là. Dans une autre recette de bao, le cochon ibérique effiloché est sublimé par une compotée d’aubergines relevées à la sichuanaise. Tout aussi extra, je recommande la version comté, oignons et sa pointe de curry !

L’avantage avec les baos, c’est que ces petites brioches ne sont pas trop lourdes ni bourratives. L’occasion de tester différentes saveurs à l’unité ou en assortiment à partager. De notre côté avec mon amie, nous avons pris 2 baos chacun, puis une assiette de 5 raviolis, « pour goûter ». Non content de faire des baos exceptionnels, Yam Tcha fait aussi des gyozas exquis avec une sauce d’accompagnement au goût puissant et relevé comme il faut. Suivez votre instinct, le chef maîtrise l’équilibre des saveurs !

Les saveurs, c’est également ce que recherche le maître théier dans la sélection et le temps d’infusion des feuilles de thés. Son thé au lait style Hong Kong que j’ai savouré ce jour-là était à 2 doigts de détrôner ma boisson préférée, le chai latte. Aromatique, léger et parfumé, je vous le recommande chaudement. Un thé du jour vous sera aussi proposé, ainsi que d’autres boissons premium (jus Patrick Font, Cola Loère, Bière Demory…).

Pour le dessert, Yam Tcha propose 2 baos sucrés : fruits ou chocolat de république dominicaine. Par gourmandise, nous avons pris celui au chocolat. Pour cette déclinaison, nous avons été déçus par la garniture : plus sèche que dans les salés, elle s’efface au profit de la brioche, un peu trop présente. Même s’il était bon, ce bao était en tout cas moins surprenant que le reste de la carte salée.

Pour déguster ces spécialités asiatiques, venez tôt. Ce comptoir à baos a beaucoup de succès, le nombre de places est limitée et il n’est pas possible de réserver. Si vous n’avez pas envie d’attendre, malgré un roulement assez rapide, les baos peuvent se prendre à emporter. Et vous, c’est quoi votre bao préféré ?