Dans ses derniers films, M. Night Shyamalan m’avait beaucoup déçu par rapport à ses débuts. Et puis Split avait retenu mon attention. Le film n’est pas parfait, mais l’intrigue combinée à l’interprétation de James McAvoy m’avaient réconcilié avec le réalisateur. Alors le clin d’oeil final, avec Bruce Willis faisant clairement allusion à Incassable, m’a d’autant plus intrigué pour aller voir Glass, qui clôture la trilogie.
Et je n’ai pas regretté. Tout d’abord, parce que j’ai adhéré au scénario : à mi-chemin entre le thriller psychologique et le comics, l’histoire a aussi un parfum de nostalgie des débuts du réalisateur. Shyamalan raccroche les wagons de sa nouvelle histoire à Incassable et Split avec fluidité. Sans la raconter, elle est bien orchestrée et sans longueurs à mon goût. Avec un dénouement qui donne lieu à quelques rebondissements inattendus, sans pour autant être vraiment surprenants.
De cette suite, on retiendra particulièrement la performance exceptionnelle de James McAvoy. En l’espace de quelques minutes, il enchaîne les personnalités aussi vite qu’Arturo Brachetti change de tenue. Face à lui, Bruce Willis tranche avec son expression impassible et son ton monocorde d’Incassable. Au milieu, Samuel L. Jackson joue l’arbitre stratège. Et pour superviser ce trio masculin, Sarah Paulson, que j’apprécie dans American horror story, interprète avec brio une psy d’apparence bienveillante, mais un poil perverse…
Glass
De M. Night Shyamalan
Avec James McAvoy, Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Sarah Paulson, Anya Taylor-Joy…
Durée : 2h10
Sortie : 16 janvier 2019
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