Entre l’architecture avant-gardiste, l’omniprésence de végétation et les hawker centre (foodcourts géants), Singapour est une destination de voyage étonnante que je ne peux que vous conseiller. Lors de mon séjour là-bas, j’ai découvert des spécialités de toutes sortes. Il faut dire que c’est un carrefour de civilisations : indiennes, malaisiennes, chinoises… Qui se retrouvent dans l’assiette.
Et l’un de mes coups de cœur est le popiah. Une sorte de crêpe ultra fine, cousine du rouleau de printemps. C’est dans les jardins de Gardens by the Bay que j’en ai mangé pour la première fois, sur un stand de street food. Garni de chair de crabe, riz, légumes, cacahuète et crevettes. Un bonheur ! Puis dans le foodcourt Chinatown complex sur le stand d’Ann Chin, reconnu par le guide Michelin.
Alors pour me remémorer ces saveurs, j’ai tenté de reproduire la recette. Sur place j’avais été fasciné par la fabrication de la pâte à popiah. C’est comme si on utilisait la pâte comme un pinceau pour tapisser la poêle. Un savoir faire unique qui donne une pâte ultra fine, le popiah skin. Pour cette recette, j’ai suivi les principes détaillés de What to cook today avec les ingrédients proposés par Ann Chin sur son stand. Popiah, nous voilà !
LES INGRÉDIENTS POUR 6 POPIAH
Pour la pâte à popiah
- 200 g de farine de blé
- 300 ml d’eau
- 1/2 cuillère à café de sel
Pour la garniture
- 1 navet
- 1 carotte
- quelques feuilles de laitue
- 3 cuillères à soupe de cacahuètes
- 12 belles crevettes
- 2 œufs
Pour la sauce aigre-douce
- 70 g de ketchup
- 60 g de sucre
- 30 ml de vinaigre de cidre
- 60 ml d’eau
- 25 ml de sauce soja salée
- 1 cuillère à soupe de Maïzena
LA RECETTE DES POPIAH EN 60 MIN
1 – Commencez par préparer la pâte à popiah. Mélangez la farine, le sel et l’eau du bout des doigts. Formez la pâte jusqu’à obtenir une boule. Ca colle, c’est normal.
2 – Pour la sauce aigre-douce, je voulais faire rapide. Et celle de Marie-Claire est vraiment bonne. Mélangez tous les ingrédients dans une casserole en diluant la Maïzena dans un peu d’eau. Faites chauffer à feu doux en remuant de temps à temps, jusqu’à ce que la sauce devienne épaisse. Mettez de côté.
3 – Pour la cuisson de la popiah skin, j’ai testé 3 techniques. La première, traditionnelle, consiste à prendre la pâte en main et d’en tapisser la poêle rapidement. Ca n’a pas vraiment bien fonctionné de mon côté (à cause de la poêle antiadhésive ?). Deuxième technique qui fonctionne mieux, avec un pinceau pour peindre la poêle et ainsi avoir une fine épaisseur. Ou troisième technique, faire une pâte un peu plus liquide qu’une pâte à crêpe. La répartir rapidement dans la poêle et faire couler le surplus pour éviter une trop grande épaisseur.
4 – Maintenant passons à la garniture. Deux 2 solutions. Soit vous taillez et gardez les ingrédients crus (ce que j’ai préféré cette fois, hormis les œufs à cuire en omelette), soit vous les faites tous cuire ensemble, en veillant à égoutter le tout avant de garnir les popiah pour ne pas les détremper.
5 – Et enfin, passez à l’assemblage des rouleaux de printemps – popiah. Sur votre plan de travail, posez une popiah. Etalez un trait de sauce aigre-douce. Placez les ingrédients au centre, en gardant 2 côtés vierges. Repliez ces 2 côtés sur eux-mêmes. Puis la partie inférieure, avant de rouler le tout pour former un spring roll. Bon appétit !
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