Nouvelle saison, nouveau lieu pour le Festival Peinture Fraîche. Après Lyon 7 dans les usines Fagor et la Halle Debourg, c’est à Lyon 4 dans l’ancien collège Serin que le festival s’est installé pour ce 6ème opus. Un lieu certes plus petit, mais avec une nouvelle façon d’apprécier le street art ! Et qui met encore plus en avant le digital dans le parcours de visite. On y va ?
Street art digital dans un ancien collège
Tout d’abord, la particularité du Peinture Fraîche Festival est d’occuper un lieu de façon éphémère avant sa réhabilitation. C’est ce qui amène l’équipe organisatrice à se réinventer et à renouveler les créations à chaque édition. Mais comme les usines Fagor et la Halle Debourg sont en cours de transformation, il fallait un nouveau lieu pour cette 6ème édition.
Et c’est dans l’ancien collège Serin que le festival se tient cette année. En attendant sa seconde vie en résidence étudiante, le collège est le terrain de jeu d’environ 20 artistes avec de nouvelles fresques, des installations digitales et des ateliers interactifs.
Des installations interactives et ludiques
J’avoue au départ, j’ai été un peu déconcerté par le format. Il faut dire qu’on a été habitué à des lieux immenses les années précédentes, avec une large palette d’œuvres et d’artistes. Et même si le collège Serin est un grand bâtiment, c’est essentiellement au rez-de-chaussée et au sous-sol que le Festival Peinture Fraîche n°6 a lieu.
Pourtant, malgré cette contrainte d’espace, j’ai bien aimé cette édition. Bien sûr il y a moins de fresques. Mais la digitalisation du street art apporte une dimension interactive intéressante. Certaines œuvres prennent vie après avoir flashé un QR-code (mur urbain de Maxime Ivanez). D’autres s’animent en réalité augmentée dans un Periscope (PEC et Ador). Ludique !
Et ce que j’ai particulièrement aimé, c’est l’Abécédaire de PanderOne. Un dispositif ludique qui consiste à créer un blazelfie, mix de blaze virtuel et de selfie. D’abord il faut scanner un panneau de lettres, puis taper virtuellement un mot au choix pour former un blaze. Ensuite on fait un selfie devant sa fresque à côté (ou une autre) et le blaze se superpose pour créer une photo-souvenir de l’expo.
Fresques, urbex et vidéos
Côté fresques, mon coup de cœur va pour le grand mur de PEC, qui donne du peps au rez-de-chaussée. Avec un écho bien pensé, en collaborant avec Ador : 2 styles qui se mélangent avec des personnages hybrides et marrants. Ador qui s’est amusé à disséminer ses adorables personnages dans toute la salle.
Et puis en prenant l’escalier menant au sous-sol, le festival Peinture Fraîche prend une allure underground. Un peu comme si on faisait de l’urbex. Ca donne la sensation de découvrir des œuvres inédites, cachées. J’y ai beaucoup aimé l’univers aquatique de Cobalt, les alcôves de Zeso scénographiées avec des objets de récup ainsi que l’anamorphose de Rouille en ville, qui joue avec le couloir et la voûte.
En remontant, découvrez aussi le travail d’autres artistes, sur les écrans vidéo. Dont la captivante animation d’un danseur qui se démultiplie dans ses mouvements (Dr Formalyst). Et pour finir, on retrouve un petit Art Show, une boutique avec des œuvres et objets pour tous les budgets, ainsi que des ateliers avec des artistes pour s’initier à leur technique.
En bref, un festival certes plus digital, mais toujours avec le même esprit créatif !
Peinture Fraîche Festival n°6
Du 9 oct au 3 nov 2024
Ancien collège Serin – 2 place de Serin – 69004 Lyon (au niveau du rond-point à la sortie du tunnel Croix-Rousse, côté Vaise)
Entrée 6 € en semaine et 8 € le WE (attention pas de billetterie sur place, réservation en ligne uniquement)